Democratie
Pris de court par l’ampleur de la chute des cours et l’apparente complexité des mécanismes financiers mis en jeu, les médias, avides de sensationnel, n’ont pas hésité à faire planer l’ombre de 1929 sur la situation actuelle, tout en employant des termes actuels peu rassurants : Subprimes, titrisation, hedge funds, paradis fiscaux, etc., ce qui ne favorise guère la sérénité.
Revenons donc sur la crise actuelle en résumant ses causes, ses conséquences et les remèdes proposés de façon à démystifier quelque peu le sujet.
Les origines : crédit Subprime et titrisation
Les prémices de la crise sont apparus durant l’été 2007 avec la crise du crédit Subprime. Le Subprime est alors un crédit hypothécaire à risque très répandu aux Etats-Unis. Il s’agit d’un type de crédit à taux variable gagé sur le logement de l’emprunteur. Le succès de ce crédit vient de sa forte rentabilité et du peu de risque apparent que prenait le prêteur, celui-ci devenant propriétaire du bien si l’emprunteur ne pouvait plus payer. Dans un contexte de hausse rapide des prix de l’immobilier américain, le Subprime est ainsi devenu le produit phare des courtiers en prêt immobilier, certains allant jusqu’à falsifier et majorer les déclarations de revenu des emprunteurs afin de vendre davantage de crédits. Seulement, entre 2004 et 2007, la Fed (la banque centrale américaine) releva son principal taux directeur, passant ainsi de 1% à 5% sur cette période. Le taux de remboursement des crédits Subprimes étant variable et indexé sur ce taux directeur, les ménages américains endettés se sont retrouvés à payés des