Des arbres à abattre

504 mots 3 pages
Des arbres à abattre, comédie dramatique adaptée du roman de Thomas Bernhard par Claude Duparfait et Célie Pauthe nous plonge instantanément dans la Vienne des années 80.
Le narrateur (interprété par Claude Duparfait) est seul, aigri et tourmenté dans son fauteuil à oreilles et nous comte avec ironie et cruauté, sa rancœur et sa haine vis à vis de la société viennoise. Durant près d’heure, il se livre à nous spectateurs, mêlant répétition, hyperbolisme et sarcasme et nous dévoile clairement son ambivalence amour/haine, dans son rapport avec son pays, sa ville et ses gens.
Suite au décès de « la Joana » une amie de longue date, il est convié à un souper artistique chez les Auersberger, un ménage qu’il a longtemps fréquenté dans les années 50 mais qu’il n’avais plus revu depuis des années, et qu’il rejette et critique éperdument aujourd’hui.

L’idée de se rendre à ce souper, et de devoir se confronter à nouveau à cette épouvantable société artistique viennoise et ses acteurs surfaits qui l’empêchaient de vivre fait entrer le narrateur dans une colère absurde et grave. Il en vient à jongler avec ses propres sentiments, tantôt attristé par la mort subite de son amie la Joana, tantôt jugeant le décès de cette dernière comme étant la cause du supplice qu’il s’apprête a vivre. Son corps même semble le démanger, changeant de position constamment, il nous avoue ainsi son instabilité et sa colère.

Dans la deuxième partie de la pièce, qui semble presque être un second spectacle, les époux Ausersberger (François Loriquet et Hélène Schwaller) entrent en scène tels des fantômes, nous ouvrant au reste de la scène. Un piano, des bougies, nous voilà plongés dans une atmosphère différente mais toute aussi pesante et lourde que la première. Arrivent alors Jeannie Billroth (Annie Mercier) romancière conviée elle aussi au souper, et un comédien autosatisfait du Burgtheater (Fred Ulysse), l’invité d’honneur de ce repas. Si violemment critiqués et rabaissés par le

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