Des articles de rechauffement
18/08/2014
Source: Le Vif
Limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle est encore possible, mais implique d'agir vite pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70% d'ici 2050, selon les experts du Giec. Pour les Etats-Unis c'est une question de volonté et non de capacité.
Sans changement majeur et rapide dans le mix énergétique mondial très dépendant du charbon et du pétrole, la hausse du thermomètre mondial sera de 3,7 à 4,8°C à l'horizon 2100, selon un document publié dimanche à Berlin par le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec). Actuellement, non seulement les émissions de GES ne cessent de croître mais elles le font à un rythme de plus en plus élevé: 2,2% par an entre 2000 et 2010, décennie qui a vu un retour en force du charbon.
"Sans réduction des émissions avant 2030, il sera plus difficile de ne pas dépasser les 2°C et les options seront plus réduites", alertent les scientifiques. Pour réduire à grande échelle les émissions de GES, selon Ottmar Edenhofer, coprésident du groupe ayant rédigé le rapport, il va falloir "éviter de remettre à plus tard les efforts" dans ce sens et faire "des investissements considérables", notamment dans les systèmes énergétiques (production et consommation). Les investissements dans les énergies "bas carbone" (renouvelables, nucléaire ou énergies fossiles associées à la capture et au stockage du carbone) vont devoir tripler, voire quadrupler entre 2010 et 2050, d'après le rapport.
Une plus grande efficacité énergétique dans tous les secteurs (industrie, bâtiments, transports) est également incontournable, comme les efforts pour réduire la déforestation et augmenter le reboisement. Le document publié à Berlin est une synthèse, appelée "résumé pour décideurs", d'un volumineux rapport de plus de 2.000 pages faisant le point sur les gaz à effet de serre d'origine anthropique, cause d'un