Sciences et vie n°1106, novembre 2009 Une première vague de bouées qui captent la houle {draw:frame} L’Australie aura sa centrale à vagues. Le gouvernement de Canberra vient d’accorder un financement de 40 millions d’euros pour aider la firme américaine Ocean Power Technologies à installer des bouées capables de convertir l’énergie de la houle en électricité. Au total, si OPT obtient des financements suffisants, le projet pourrait atteindre une puissance de 19 mégawatts. Les travaux doivent démarrer l’an prochain. Le fer de lance d’OPT est une bouée d’une dimension totale d’environs cinquante mètres, dont dix émergent en surface. L’ensemble est bien évidemment ancré au fond de l’océan. Au passage d’une vague, le flotteur (12 mètres de diamètre) s’élève, tandis que l’axe de la bouée reste fixe. Ce mouvement mécanique est converti en électricité par un générateur électrique de 150 kilowatts. Le courant est transmis à une station posée au fond de la mer, qui collecte l’énergie du champ de bouées, la transforme et l’envoie vers le continent par un câble sous-marin. Selon l’industriel, qui a déjà testé plusieurs prototypes de 40 kW depuis deux ans, l’ensemble fonctionne avec des vagues de 1,5 mètres à 7 mètres de haut. Soit une production électrique pendant 30% à 50% du temps, suivant le lieu d’implantation. {draw:frame} En Australie, ce seront donc des dizaines de bouées qui seront installées au large de l’état de Victoria. Ocean Power doit aussi installer une centrale de 1390 kW au nord de l’Espagne. Une première bouée de 150kW doit aussi être installée en Ecosse, dans le cadre d’un projet susceptible de grimper jusque 2MW, dans la zone de tests du Centre européen des énergies marines. La firme doit aussi construire des installation en Angleterre, et sur deux sites dans l’Oregon, dont l’un accueillera les futures bouées de forte puissance (500kW) sur lesquelles travaille l’industriel. De tels dispositifs réclament un minimum de houle pour fonctionner