Des idées naives et dangereuses
Mardi 13 avril 2010
CONTRIBUTION
LIBERTE
Liberté lance, à compter d’aujourd’hui, un débat sur la politique économique en Algérie. Le journal ouvre ainsi ses pages aux interventions des experts et spécialistes désireux de participer à cet échange d’opinions et de points de vue sur la situation économique en Algérie, les options en cours ainsi que les perspectives qui s’offrent à une économie encore fortement dépendante des hydrocarbures. Adressez vos contributions à l’adresse : debatliberte@yahoo.fr
SOCIALISME ET ÉTATISME
DES IDÉES NAÏVES ET DANGEREUSES
(1re partie)
LES RÉSULTATS DU SOCIALISME-ÉTATISME Le choix du socialisme-étatisme a toutefois apporté des résultats positifs, du moins dans sa première phase, grâce aux acteurs qui l’animaient. D’abord Boumédiène, le chef de l’Armée de libération nationale, qui se révéla un leader charismatique fort et talentueux. Il était secondé au plan politique par un groupe de jeunes officiers de l’ALN, dont faisait partie le président actuel Abdelaziz Bouteflika, qui a joué un rôle positif important dans la poursuite du développement de la diplomatie algérienne dans le monde. Intellectuellement et moralement, on dit que ce groupe était dominé par Ahmed Medeghri, l’un des officiers qui était le plus préoccupé par la construction des institutions et qui devint de ce fait le ministre de l’Intérieur. Au plan économique, il n’y avait pas de leader fort, mais il y avait tout de même un groupe de jeunes intellectuels séduits par l’étatisme et qui avaient à leur tête Belaïd Abdesslam. Celuici devint ministre de l’Industrie et de l’Énergie. Les capacités et l’expérience en matière de développement industriel étant très faibles, ce groupe s’appuya sur les conseils d’universitaires, surtout français. Stan de Bernis, professeur d’économie à l’université de Grenoble, fut le plus connu à cause du lien qui est fait entre ses conseils et le développement étatique centralisé qu’a connu l’Algérie. Ses travaux portaient