Des Monstres Et Prodiges
«Les essais », M. Montaigne, 1595
Introduction :
Ambroise Paré était chirurgien des derniers Valois 1510-1590 (France). Il est considéré comme le père de la chirurgie moderne et a publié un certain nombre de traités scientifiques.
Michel Montaigne (1533-1592) est, avec Rabelais, le principal auteur humaniste, aristocrate, il fait une réflexion sur l’Homme en s’étudiant lui-même. Chacun de ces auteurs nous livre une thèse différente sur l’origine des « monstres ». LECTURE
Problématique : quelles visions de la monstruosité nous donnent-ils ? Et peut-on donner des limites à la notion d’humanité ?
Pour répondre à la question posée deux axes seront développés avec tout d’abord deux thèses opposées sur l’origine des monstres qui donnent deux visions différentes de l’Homme dans lequel Montaigne défend l’idéal humanisme.
Premier axe :
Paré cherche à démontrer une thèse que l’on peut résumer ainsi : le monstre est un symbole maudit car c’est un châtiment divin. En apparence, il adopte une démarche argumentative rigoureuse : dans le 1er paragraphe, on a une énumération de différents cas de monstres : « ayant 4 cornes sur la tête » … l5 à 10.
Puis dès le deuxième paragraphe, il énonce sa thèse, ses créatures monstrueuses
« procèdent du jugement de Dieu » l11. Pour cela il utilise un argument d’autorité, on se réfère à une œuvre ou un personnage célèbre (indiscutable). Il s’appuie sur un texte biblique.
Dans le 3e paragraphe, on a un argument de cause à effet entre 2 événements : la guerre et la défaite et la naissance d’un monstre. Or cette argumentation ne paraît pas rationnelle. En effet, elle s’appuie sur l’existence de Dieu. On peut dire que la démarche n’est pas scientifique, confère la description de monstre improbable dont il n’apporte aucune preuve.
Tout autre est la démarche de Montaigne « le monstre » est un être humain dont la différence tient seulement à l’apparence physique. Dans le 1er paragraphe, il donne