Des relations humaines harmonieuses suffisent-elles a rendre l’organisation performante ?
Critiquant et dépassant l’approche de l’école classique, les auteurs de l’école des relations humaines mettent en avant le rôle déterminant de la motivation, du travail de groupe et de l’adéquation du style de leadership dans cette performance de l’activité de production.
Toutefois, ces facteurs doivent répondre à certains critères pour optimiser l’efficacité productive.
La recherche et la satisfaction de la motivation individuelle conditionnent l’efficacité des ouvriers dans leur travail.
Comment l’organisation est-elle à même de maintenir et développer leur motivation ? A. Maslow et F. Herzberg ont amené des éléments de réponse à cette interrogation.
Le premier auteur a constaté que la motivation des individus au travail était liée à la satisfaction successive de différents besoins : des besoins physiologiques doivent être assouvis en priorité, comme la faim, la soif ou le sommeil ; puis l’organisation doit répondre aux besoins de sécurité de ses travailleurs, tant aux plans physique que psychologique ; viennent ensuite des besoins d’appartenance à un groupe, d’estime et de réalisation de soi. Ainsi, une bonne entente dans une équipe de travail ou des perspectives de carrière intéressantes ne seraient sources de motivation que si le travailleur perçoit un salaire suffisant pour vivre et se sent en sécurité dans son emploi. Cela suppose notamment d’éviter une pénibilité du travail trop lourde, un excès de stress ou encore des situations de harcèlement moral de nature à créer un sentiment d’insécurité.
Herzberg est venu compléter la contribution de Maslow. Il a précisé que la réalisation des besoins au bas de la pyramide de Maslow - facteurs d’hygiène - était de nature à éviter l’insatisfaction, mais ne suffisait pas à motiver les individus dans leur travail. Un salaire perçu comme suffisant et équitable, de bonnes conditions de travail et d’hygiène évitent par