less pillards de Tindouf

Peut-on duper tout le monde tout le temps? Certes, non! C’est encore vrai, une fois de plus, avec la mise à nu du système de “gestion” de l’aide humanitaire internationale tel qu’il est pratiqué par l’Algérie et le Polisario dans les camps de Tindouf. Deux rapports établis à Bruxelles par l’Office européen de Lutte Antifraude (OLAF) et l’Institut européen des Etudes stratégiques (Européen Strategic Intelligence and Security Centre-ESISC) dressent un état accablant des pratiques mises en œuvre à cet égard. De quoi s’agit-il? Des mille et une turpitudes utilisées tant par l’Algérie que par les séparatistes pour leurrer la communauté internationale sur le chiffre réel des populations séquestrées dans ces camps. Quel est donc leur chiffre? Sur tout le territoire de l’ancien territoire espagnol, un recensement officiel de Madrid en 1974 avait retenu quelque 73.000 personnes. Un chiffre évidemment approximatif puisque des milliers de Sahraouis avaient fui l’occupation et la répression espagnoles et que des nomades de pays frontaliers, fuyant notamment la sécheresse au Sahel, avaient été recensés. Depuis, prévaut une “bataille des chiffres” qui n’est pas encore finie. Ainsi, en 1978, Alger fait référence à 50.000 réfugiés dans un rapport adressé au Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR).
Le Polisario, lui, gonfle systématiquement la dimension de cette situation en revendiquant haut et fort pas moins de 300.000 personnes! On voit même des ONG clientes d’Alger et de ses supplétifs du Polisario faire état de plus de 700.000 réfugiés. Et puis, voilà que depuis une quinzaine d’années, ces deux parties avancent une estimation de 165.000 dans les camps.
Faute d’un véritable recensement, le PAM (Programme alimentaire mondial) et le HCR retiennent, au titre de leur assistance humanitaire, une population de 90.000 personnes. Un chiffre qui, soit dit en passant, correspond pratiquement au double des recoupements faits par des experts ou encore sur