Deuil possible, deuil impossible
Dr. Thérèse WARD
Résumé
Avec la mort nous nous heurtons à l’irréversible. L’état de choc est psychique et aussi physique.
Si le début du deuil est l’acceptation et la levée du refus de cette mort; la fin du deuil est l’investissement de nouveaux objets. Le dernier temps du deuil est celui du rétablissement. Il débute lorsque le sujet se tourne vers l’avenir, s’intéresse à de nouveaux objets et devient capable de ressentir de nouveaux désirs.
Mais, réinvestir la vie n’est pas toujours le débouché du deuil, parfois ce dernier est sans issue…
Mots clés
Structure de la personnalité- Deuil- Types de deuil- Deuil différé- Deuil chronique- Deuil inhibé- Deuil psychiatrique- Séparation/Individuation
Structures de la personnalité, processus de séparation/individuation
Et
Processus de deuil
Les « éclopés du deuil » selon RACAMIER, ne peuvent jamais revenir sur leurs illusions, ils vont les nourrir dans une conviction presque délirante.
Tous les deuils ne sont pas identiques. Chaque mort est particulière ainsi que chaque deuil est particulier. L’âge du défunt, son statut, la brutalité de sa mort, l’aspect injuste du décès sont autant de variables qui rendent le travail du deuil plus ou moins difficile. Le genre de l’attachement qui lie l’endeuillé à la personne perdue et la prise de conscience de la perte sont primordiales dans le déroulement futur des étapes du deuil. Plus l’attachement est fort, plus le détachement sera difficile. Plus la mort est soudaine et plus le choc sera fort. La prise de conscience de la perte dépend des circonstances de cette perte. La perte soudaine et inattendue induit le refus de la perte et le retard de la prise de conscience. D’où les paroles d’incrédulité et de refus lors de l’annonce de la perte. Cette incapacité à comprendre s’appelle « incongruence cognitive ». Elle bloque toute activité psychique et des représentations mentales