Developpement construit
Ce poème est formé de 3 strophes qui sont quatrains, les vers sont des alexandrins. De plus les rimes sont croisées. L’auteur emploie la première personne du pluriel lors du passage à la seconde strophe car Robert Desnos explique au nom de la communauté dont il fait partie, combien leur condition est indignant. Ils sont tapis (allonger) comme des animaux « [parlant] à voix basse » et « [tendant] l’oreille ». Ils vivent une angoisse dans l’attente d’un changement de situation. On relève d’ailleurs le champ lexical de la douleur : «gémir », « multiples entorses », « souffrant ». Les activités des résistants sont de « veiller », « guetter », et « garder ». Il s’agit d’une routine, d’un état de veille : « depuis trop de mois, nous vivons à la veille ». De plus, ils gardent « la lumière et le feu », ce qui est autant une représentation de l’espoir et de la vie, car en temps de guerre, les seuls privilèges dont ils disposent sont le feu, et la lumière du jour.
Un témoignage aux allures de profession de foi
Présence du « Je » lyrique : l’expérience intime Poème écrit à la 1re personne (« Je » et « nous »), avec une forte implication du locuteur dans le discours. Le vocatif « ô » (v. 2) souligne l’investissement affectif du locuteur. De façon similaire, l’utilisation des modalisateurs (« trop de », v. 5) et de certains adverbes (« enfin », v. 12) accentuent la conviction personnelle. On souligne la présence des verbes de perception dans la première strophe (« pressenti », v. 2, « souffrant », v. 3), doublés du champ lexical de la douleur (« souffrant », « entorses », v. 3, « gémir », v. 4). Ces procédés mettent en exergue l’évocation de l’intime par le poète. Le poète s’affirme également comme témoin (« Nous témoignons », v. 9). Il donne donc à voir sa réalité au lecteur. La description de l’attente On sera attentif à la présence des verbes d’action qui renvoient aux principales activités des résistants