Devoir 3 Saint Denys Garneau Et Mile Nelligan
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Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan, dans Cage d’oiseau et Les corbeaux, partagent une vision semblable de la fatalité. En effet, elle symbolise pour eux la mort. C’est dans les dernières strophes de ces deux poèmes que leurs auteurs expriment leurs visions de la fatalité. Tous deux s’inscrivant dans le courant littéraire du symbolisme, ils utilisent l’oiseau (Saint-Denys Garneau) et les corbeaux (Nelligan) pour symboliser la fatalité qui est, pour eux, la fin de la vie. Dans Cage d’oiseau, Saint-Denys Garneau écrit dans l’avant dernière strophe de son poème que la mort viendra quand l’oiseau aura « mangé [son] cœur ». Puis, dans le dernier vers il écrit qu’alors l’oiseau « aura [son] âme au bec ». D’une façon similaire, Émile Nelligan, dans Les corbeaux, termine son poème en écrivant que c’est son « âme […] que ces vieux corbeaux dévoreront en entier. » Il est intéressant ici de noter que les deux poètes utilisent la même image lorsqu’ils décrivent la venue du trépas. Ils sont effectivement tous les deux consommés par la mort. Ainsi, Saint-Denys Garneau écrit que l’oiseau pour s’envoler lui mangera le cœur et la vie qu’il contient. De même, Émile Nelligan écrit qu’il sera dévoré entièrement et « sans quartier ».
Cependant, Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan, dans Cage d’oiseau et Les corbeaux, n’expriment pas la fatalité de la même façon. La poésie de Saint-Denys Garneau est intériorisée, elle illustre la quête existentielle de l’auteur. Dans Cage d’oiseau, le poète utilise à trois reprises, la répétition des mots « cage d’os ». Il exprime ainsi, une idée d’emprisonnement. L’oiseau, qui représente la mort, est emprisonné dans sa cage d’os. La dite cage faisant certainement référence à la cage thoracique. L’oiseau étant emprisonné près du cœur dont il devra se nourrir afin de se libérer de la cage qui le retient. En revanche, Émile Nelligan, dans Les corbeaux, transpose son intériorité dans le monde extérieur. Ainsi, son angoisse de