Devoir d'invention 1es :Vos etes un soldat pres à partir à l'assaut.
C’est aujourd’hui, aujourd’hui le grand jour, la grande bataille. Plus que quelques heures voire même quelques minutes. Je repense à notre arrivée ici, la plaine était splendide, mais maintenant après plusieurs attaques ce n’est ni plus ni moins qu’un terrain de mort. C’est un champ de ruines. Je fais partie des soldats des tranchées de premières lignes. Nous sommes sales et nos vêtements sont en lambeaux. Mes bottes, nos bottes sont de plus en plus lourdes, la boue, cette glaise collante et épaisse nous handicape et il est impossible de s’en débarrasser. De plus nous avons faim. Cette nuit un repas nous a été servi, le seul d’ailleurs. Il était froid. Si seulement il n’y avait que ça. Il y a quelques jours j’ai traversé les trancher en compagnie de mes camarades. Poussés par les autres, on avança sans vouloir regarder, pataugeant dans la mort. Mais la curiosité était plus forte. C’est une horreur. Nous avons marché sur ce sol moue entouré de cadavres plus dégoutant les uns que les autres. Un entassement de soldats, d’humains, de chairs déchiquetées. Je me souviendrais toujours de cette odeur de pourriture qui en aurait faits vomir plus d’uns. Je restais calme, mais j’étais choqué. L'une de ces morts était démembrée on aurait dit un monstre. Il ne possédait plus aucun trait humain. C’était horrible. Je me demande si moi aussi je vais finir comme ça. Et si c’est le cas que penseront les autres soldats qui me verront mort, et aussi laids que ce que moi-même j’ai pu voir. Peu importe ce n’est pas le moment de se poser ce genre de questions. On attend… Ce fait maintenant un moment que nous attendons l’ordre d sortir et toujours rien. On se regarde, observe et écoute. En face de moi il y a André. J’ai retenu son nom hier car il a un visage peu commun. Une mâchoire carrée, de grands yeux et un long nez. Il a l’air pensif comme moi. Qui sait il pense peut-être aux mêmes choses.