Dfdf
Les Panathénées
A travers l’étude de divers documents (Thucydide, La guerre du Péloponnèse, II, 1: «éloge des morts de la première année de la guerre par Périclès -430 av. J.-C.-) et une cérémonie à l’ordre du jour dans les programmes scolaires, à savoir les Panathénées, nous avons cherché à montrer le lien qui existait entre la cité et la religion dans la Grèce Antique. Dans l’éloge des morts par Thucydide, nous avons pu noter que le héros n’était plus un individu isolé, mais bien un groupe d’individus et que ce groupe n’était en rien anodin dans la mesure où il était constitué d’hoplites, c’est-à-dire en réalité de citoyens. Par ailleurs, l’éloge remplit deux fonctions essentielles: la première est de constituer une mémoire assurant la cohésion et la continuité du groupe et la seconde est de mettre en avant un certain nombre de valeurs. Or, puisque Thucydide fait l’éloge des citoyens, il est clair qu’à travers cette cérémonie religieuse d’hommage rendu aux morts, il cherche à assurer la permanence de la cité et à louer les valeurs de la démocratie athénienne. La fête des Panathénées est, elle aussi, l’occasion de souligner un lien fort entre la cité et la religion, au-delà même du fait que la cérémonie soit rendue en l’honneur de la divinité poliade (c'est-à-dire relative à la cité), car elle vise avant tout à intégrer les habitants de la cité à un ordre à la fois cosmique et social. Tout d’abord, il est intéressant de souligner qu’il n’existe pas de distinction entre une sphère qui serait laïque et une autre sphère qui serait religieuse puisque tous les citoyens sont aptes à remplir des fonctions religieuses. Ce sont donc des citoyens qui sont en charge du bon déroulement des cérémonies qui se déroulent toujours dans le cadre strict de la polis. Ce sont eux aussi qui y participent (chœur de la veillée, procession, festin), mais selon leur appartenance à des catégories sociales dont ils sont les représentants.