Diable au corps
Raymond Radiguet est né le 18 juin 1903 à Saint-Maur-des-Faussés où il a passé toute son enfance. Il est l'aîné d'une famille nombreuse aux revenus modestes, fils d'un caricaturiste relativement connu.
Il a eut une enfance plutôt tranquille, rythmée par une scolarité peu régulière et un goût précoce pour l'école buissonnière.
Dessins, poèmes, théâtre, romans…
Il portait alors les dessins de son père pour les faire publier dans L'intransigeant par André Salmon. Puis, il a proposé à celui-ci ses propres dessins et de la même manière ses vers. Par ce biais, il a connu André Breton, Louis Aragon, Erik Satie, Max Jacob et Jean Cocteau. Ceux-ci l'ont fait mûrir et ont contribué à la réussite de sa carrière d'écrivain. Il a fait un bref passage dans le mouvement dadaïste, a collaboré à certains articles de la revue Littérature mais a rapidement rompu avec le mouvement. Il a d'ailleurs revendiqué plus tard la construction classique de ses romans et de ses poésies pour bien se démarquer des dadaïstes.
Son intégration quasi immédiate auprès des artistes cités précédemment fut due surtout à Jean Cocteau qui s'avéra être le compagnon le plus fidèle jusqu'à sa mort. On lui a d'ailleurs prêté une aventure amoureuse avec celui-ci. On reconnaît à Raymond Radiguet des relations amoureuses avec Béatrice Hastings, Thora et Nils Dardel et, jusqu'à la fin de sa vie, il restera fidèle à Bronia Perlmutter.
Il écrivit un recueil de poèmes Les joues en feu en 1920, il a aussi fondé une revue avec Cocteau, Satie et Poulenc nommée Le Coq qui a été une machine de guerre contre Dada. Il a aussi écrit dans le Canard Enchaîné en prenant le pseudonyme de Ramón Rajki.
De plus, toujours avec Cocteau il a écrit une comédie, Les Pélican et s'est essayé à l'opéra-comique avec Paul et Virginie, dont Satie devait composer les musiques.
Le succès de son premier roman Le Diable au corps en 1923 et qui contribua à sa renommée est sans conteste son âge. Grasset, la