Dialogue
Le metteur en scène s'appelle Diego et le comédien s'appelle Pablo.
Pablo: (en train de réciter le monologue en souriant) Ô femme ! femme ! femme! créature ...
Diego: Stop, il faudrait que tu insistes sur la tristesse et le tragique. Pablo: Pourquoi de la tristesse? Je croyais qu'il serait préférable de mettre un peu de gaieté dans ce monologue.
Diego: Surtout pas, on pourrait plus respecter la logique interne du texte, fait ton monologue fade, avec une tristesse et une haine absolue pour montrer que Figaro est désespéré par les évènements.
Pablo: ( en souriant à des moments) Je vais essayer! Ô femme ! [...] et pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l'autorité, ni du culte, ni ...
Diego: Arrête toi là! Ne souris pas, à ce moment là, Figaro désespère et est anéanti. Il ne faut pas que les spectateurs croient qu'il n'est pas intéressé par ce qu'il dit, au contraire, il faut que tu t'investis dans la tristesse et le désarroi et que tu leur montre que c'est un peu à cause de ceci que tu es triste.
Pablo: Oui, j'ai compris mais les personnes ne s'ennuieront pas ?
Diego: Pas si tu interprètes la bonne voix et la bonne personnalité.
Pablo: A ce moment là, il n'y a pas une petite musique de fond ?
Diego: Ah oui, c'est exacte, mais celle-ci est tragique, c'est pour cela que je te demande de mettre en avant le personnage.
Pablo: ( à part) Et moi qui croyais que la musique était douce et joyeuse. ( à Diego) Et pour les lumières, elles resteront comme ici?
Diego: Oui, il faut que la scène soit sombre pour imaginer la tristesse de Figaro.
Pablo: ( en reprenant là où il s'était arrêté) Ni de la politique, ni de la morale, ni des gens [...] Voici l'instant de la crise.
Diego: Voici qui est mieux. Voilà la bonne voix, le bon ton, la bonne posture et le bon rythme. Et puis ce costume est parfaitement