Dissertation critique portant sur Dialogues avec un sauvage

Louis Armand de Lom d’Arce, dit le baron de Lahontan (1666-1716) est certainement le premier auteur à avoir établi les bases pour les penseurs des lumières avec ses idées avant-gardiste pour son époque. Il se met à écrire, à l’âge avancé de 77 ans le roman qui définira les bases de plusieurs révolutions un peu plus tard soit Dialogues avec un sauvage qu’il publie en 1703. Il est intéressant de comparer cette œuvre avec le livre Écrits en Huronie publié en 1635 par le père jésuite Jean de Brébeuf. Les propos du père de Brébeuf et ceux d’Adario, le sauvage avec lequel Lahontan communique sont totalement opposés à plusieurs niveaux, comme l’existence des lois, la pertinence de la loi sur le meurtre et le châtiment réservé aux sorciers.

D’abord, on peut dire que les propos du père sont éloignés de ceux d’Adrio quant à l’existence de lois dans le monde autochtone. Le père de Brébeuf avance que les autochtones ne sont pas sans lois. Il ajoute qu’ils ont des lois non-seulement pour maintenir la paix entre eux, mais aussi pour gérer les affaires étrangères telles que le commerce. On peut donc constater que les lois semble omniprésentes dans leur vie surtout lorsque le père de Brébeuf avance ceci : « […] les lois sont comme la maîtresse roue qui règle les communautés […] de maintenir qu’ils ne sont pas sans lois. » ( 148) Encore une fois, le point de vue d’Adrio est totalement différent. Lors du deuxième dialogue où le baron de Lahontan soutient que l’existence de loi est primordial afin d’assurer un certain maintient de l’ordre dans la communauté, Adrio lui répond que non. Son point de vue est soutenu par l’argument suivant : les lois sont inutiles puisque dans sa communauté les gens tiennent à faire le bien ce qui fait en sorte qu’il n’y a pas de querelles. Il ajoute même ceci pour prouver que les européens sont ridicules d’avoir des lois : « O quel genre d’homme sont les Européans! […] n’évitent de faire