INTRODUCTION :

Le gouvernement indien, sous l’autorité du parti nationaliste du BJP (Bharatiya Janata Party), a lancé à partir de l'année 2000 une vaste campagne pour promouvoir la « diaspora indienne » afin d’attirer les investissements directs au profit du développement économique du pays. Revendiquant explicitement les modèles israéliens ou chinois, le gouvernement indien a instauré diverses mesures pour favoriser le retour, physique ou monétaire, des membres les plus affluents des indiens d’Outre-mer. Cette nouvelle orientation politique est tout à la fois une stratégie de politique internationale et nationale. L'analyse de cette « diaspora indienne » met en évidence les enjeux sociaux et politiques mis en œuvre aussi bien en Inde que dans les pays étrangers où elle réside. Le but étant la volonté de faire entrer cette « diaspora » dans le cadre spatial d’un Etat-nation indien en cours de consolidation.

CONCLUSION :

Le terme diaspora qui apparaît dans le milieu des années 90 dans les milieux académiques, s’est diffusé rapidement à partir de la constitution de la Haute Commission éponyme en 2000. Il sert aujourd’hui à désigner l’ensemble des communautés émigrées que la politique du gouvernement nationaliste du BJP, semble homogénéiser en établissant une certaine parité entre les indiens temporairement émigrés (N.R.I. : non-resident Indian) et les anciens émigrés installés depuis des générations à l’étranger. Cependant le mot ne doit pas faire illusion, les aléas de l’Histoire ont produit une dispersion de communautés aux intérêts souvent divergents. La Haute Commission « utilise le terme diaspora en référence aux indiens qui ont migré dans différentes parties du monde et ont généralement maintenue leur identité indienne». Ce ne sont pas seulement des liens avec le pays d’origine qui sont maintenus, mais une identité indienne, sans que celle-ci soit définie, laissant ouverte la porte à des interprétations variables (religion par exemple).