Didascalies
Le mot « didascalie » vient du grec « διδασκαλια » (didascalia), « enseignement, instruction », d'après le verbe « διδάσχειν », (didaskein), « enseigner, instruire ».
Fonctions[modifier]
Les didascalies sont intercalées dans le dialogue écrit, mais n'en font pas partie, et ne sont donc pas destinées à être prononcées sur scène. Elles sont notées le plus souvent en italique ou bien entre parenthèses. Elles sont comparables aux indications données en italien par les compositeurs de musique depuis le xviiie siècle.
D'après Jean-Pierre Ringaert, dans Introduction à l'analyse du théâtre, dans le théâtre grec, elles étaient destinées aux interprètes. Dans le théâtre moderne, où l'on utilise aussi l'expression « indications scéniques », elles sont utiles au metteur en scène et aux acteurs pendant le travail de répétition, et aident le lecteur à comprendre et à imaginer l'action et les personnages.
Certains auteurs ne donnent aucune indication scénique. D'autres, tel Samuel Beckett, les rédigent avec soin. Fin de partie commence par trois pages d'indications scéniques, qui précisent l'espace puis le jeu. Il existe quelques rares œuvres entièrement constituées de didascalies, qui décrivent avec précision les actions que les personnages doivent accomplir, comme Actes sans paroles de Beckett ou Concert à la carte de Franz Xaver Kroetz.
Selon Michel Vinaver, on distingue deux catégorie de fonctions aux didascalies : les didascalie à fonction verbale, et les didascalies à fonction non-verbale
Fonction verbale : elles intéressent directement l'acte de parole. On trouve plusieurs sous-catégories :
Didascalies nominatives qui ont pour fonction de désigner une personne
Didascalies énonciatives qui renvoient aux didascalies qui définissent les conditions dans lesquelles est produit l'acte de parole (Type "à part", "seul"...)
Didascalies énonciatrices qui indiquent à qui un personnage parle
Didascalies mélodiques qui donnent des indications sur le