Diderot et brecht
1) Sur quel point peut-on rapprocher les idées émises par Diderot et par Brecht? Diderot et Brecht n'ont pas les mêmes points de vue sur le jeu d'un comédien. Cependant, tous deux sont d'accord sur ce point: le comédien ne doit en aucun cas s'approprier le rôle et ne doit pas se métamorphoser en son personnage. En effet, le propre du comédien doit être de montrer les émotions du personnage sans les ressentir.
Chez Diderot, le titre de son ouvrage est significatif:. Paradoxe sur le comédien. Selon lui, un bon comédien est celui qui garde son sang-froid psychologiquement, mais qui reproduit une émotion avec son corps (ligne 4: « spectateur froid et tranquille », ligne 5: « l'art de tout imiter »). Le comédien est avant tout illusionniste: chez Diderot, il doit feindre l'émotion. Celui-ci met aussi en avant le processus de la répétition et de l'entraînement. Il soutient que ceux-ci, ajoutés à une observation détaillée des sens de l'Homme, permettent d'imiter à la perfection les différentes émotions. Diderot nous fait une démonstration de sa thèse dans son ouvrage. Ainsi, si le comédien reproduit au lieu de ressentir (dit jeu de « réflexion »), son jeu ne pourra qu'être meilleur, puisque l'exercice sera répété jusqu'à la perfection, qui est crédible puisqu'elle semble plus vrai que vrai. Et lorsqu'elle sera atteinte, il n'y aura plus rien à modifier, le comédien jouera les émotions comme il lit son texte (ligne 29: « toujours également parfait: tout à été mesuré, combiné, appris, ordonné dans sa tête »). Tandis que le comédien qui joue « d'âme », ne sait pas doser ses émotions, puisque par définition, une émotion ne se dose pas (ligne 22-23: « leur jeu est alternativement fort et faible, chaud et froid, plat et sublime »).
D'autre part, selon Brecht, le comédien de doit pas vivre l'histoire du personnage, mais nous la raconter (ligne 4: «