1)
Le déficit des régimes de retraite a été multiplié par trois en deux ans à cause de la crise. En effet, la crise explique en grande partie ce déficit :
-en privant les régimes de cotisations
-en aggravant le déficit du Fonds de solidarité vieillesse.
De plus, l’évolution démographique devait engendrer des déficits mais la crise a accéléré de manière considérable les besoins de financement.
2)
« L’évolution démographique devait de toute façon provoquer des déficits » : c’est-à-dire qu’au plus l’évolution démographique serait importante au plus les déficits le serait également. En effet, prenons l’exemple des retraites, si l’évolution démographique et plus particulièrement le taux de natalité devient important à un moment donné cela se fera ressentir dans l’économie quelques années plus tard car un nombre important de salariés se retrouveront retraités qu’il faudra rémunérer.
3)
L’hypothèse optimiste est celle d’un taux de chômage qui n’aura jamais été aussi bas. Cependant, le déficit est tellement important que même une réelle diminution du taux de chômage ne suffirait pas à combler le déficit. De plus, une multitude de réformes ont vu le jour pour tenter de diminuer le déficit mais sans succès.
4)
Cette réforme sera la cinquième réforme des retraites en vingt ans. Elle consiste à financer les retraites par une augmentation des cotisations sociales (salariales et patronales) de 0,3 point au total en 2017 ainsi que par un allongement de la durée de cotisation qui augmentera progressivement d’un trimestre tous les 3 ans. Elle se traduira par la mise en place d’un compte pénibilité qui sera financé par les entreprises.