Discours de birmingham
« Tous les grands services de l’Etat s’occupent d’affaires commerciales. Le ministère des Affaires étrangères et celui des Colonies ont pour tâche essentielle de trouver de nouveaux marchés et de défendre les anciens. Le ministère de la Guerre et l’Amirauté sont avant tout voués à la préparation de la défense de ces marchés et à la protection du commerce. Ceux de l’Agriculture et du Commerce n’ont que le souci de ces deux grandes branches de l’activité économique. Le département de l’Education lui-même fonde ses demandes d’argent public sur l’argument de la nécessité de maintenir nos concitoyens bien en tête dans la lutte commerciale qu’ils doivent affronter. Il n’est pas exagéré de dire que le commerce représente la plus importante de toutes les questions publiques. (…)
Je serais tout à fait disposé à admettre que si d’autres nations voulaient bien se maintenir à l’écart de la course aux colonies, il aurait pu être le plus sage pour nous de procéder moins rapidement. Je suis fondé à affirmer que nous n’avons été ni les premiers, ni les plus ardents à aller de l’avant ; si nous étions restés passifs, que serait-il arrivé ? N’est-il pas certain que la plus grande partie du continent africain aurait été occupée par nos rivaux commerciaux, qui auraient commencé par fermer ce grand marché au commerce britannique ? ….
Par notre politique commerciale, aussitôt que nous acquérons un nouveau territoire, nous, nous le développons, comme les fondés de pouvoir de la civilisation pour la croissance du commerce mondial.