Discours de feu Sa Majesté Hassan II (Le 16 octobre 1975 à Marrakech) Des mêmes auteurs "Louange à Dieu, Cher peuple, Dieu nous a enseigné que la vérité ne manque jamais de tromper. Effectivement, cher peuple, notre droit a été reconnu et la Cour internationale de justice a répondu aux questions qu’on lui a posées. 1) Si le Sahara, avant sa colonisation était sans maître ? 2) S’il n’était pas "terra nullius", quels étaient ses liens juridiques avec le Royaume du Maroc ? 3) En répondant à ces deux questions, la Cour s’est prononcée sur une troisième, celle de sa compétence à statuer en la matière. Les réponses à ces trois questions nous sont parvenues ce matin : "La Cour s’est tout d’abord déclarée compétente : Ensuite, et c’est une question secondaire, la Cour a reconnu qu’il y a un différend juridique entre l’Espagne et le Maroc ; ce qui nous a permis de désigner un juge ad hoc auprès de la Cour, M. Boni, Côte d’Ivoire. A cette occasion, nous lui exprimons, à son peuple et à notre ami et notre frère le Président Houphouët-Boigny, tous nos vifs remerciements. La Cour a enfin répondu à la troisième question : le Sahara n’a jamais été "terra nullius" avant l’occupation espagnole. "Quelles sont les relations existant entre le Sahara et le Maroc ? A cette question, la Cour a affirmé : "Elle reconnaît l’existence de liens juridiques de souveraineté et d’allégeance entre les Rois du Maroc et les populations du Sahara". Il y avait donc des liens juridiques et liens d’allégeance (Beia)... Le droit musulman distingue entre les liens juridiques et liens d’allégeance. Car en colonisant, par exemple, un territoire, les liens juridiques se substituent aux liens d’allégeance et les lois qui régissent nos rapports avec le territoire colonisé, sont des lois juridiques et non des lois d’allégeance. D’aucuns diront que le terme allégeance a été utilisé et non celui de souveraineté. N’oublions pas que la Cour statue sur une affaire dont l’origine remonte au début du siècle. A