Discours sur la servitude volontaire
Selon La Boétie, les hommes sont nés avec la liberté et avec la passion de la défendre. A titre d'exemple, même les animaux luttent jusqu'au dernier moment pour ne pas se faire capturer, donc la liberté est l'état naturel. Cependant, témoin de son époque et connaisseur de l'histoire antique, l'auteur remarque que de nombreux peuples sont tombés dans les mains d'Un, fait pour lequel il se demande sur les raisons de la "servitude volontaire": "quelle malchance a pu dénaturer l'homme-seul vraiment né pour être libre- au point de lui faire perdre la souvenance de son premier état et le désir de le reprendre? Pour La Boétie, il y a trois types de tyrans: ceux élus par le peuple qu'ils considèrent comme "un troupeau de taureaux à dompter", ceux conquérants qui s'imposent par la force des armes qui voient spontanément le peuple comme "leur proie" et ceux héréditaires qui croient leur position comme légitime et pour lesquels leurs sujets sont "leurs esclaves naturels". Si leurs moyens d'arriver au pouvoir sont différents, la façon de régner c'est la même consistant dans la privation des milliers des personnes de la jouissance de la liberté. Il y a deux cas qui n'intéressent pas La Boétie, les peuples qui tombent dans la servitude par la conquête ou lorsqu'ils sont trompés, car dans ces cas, au moins pour la première génération, on ne parle pas de servitude volontaire, mais de servitude contrainte. Pourtant, le temps change les donnés et ces peuples autrefois libres, se retrouvent incapables de contester leur réduction à l'état d'esclavage, car "les hommes prennent pour leur état naturel, l'état de leur naissance". Ainsi, la première raison de la "servitude volontaire" est l'habitude. Chez les hommes, l'habitude est plus puissante que la nature, fait qui explique l'acceptation de la servitude. La Boétie fait une comparaison entre les Vénétiens, peuple libre et n'importe quel autre peuple