Discours contre l'esclavage et l'esclavage
Mesdames et messieurs les élus,
Messieurs les présidents des associations,
Mesdames, messieurs,
Aujourd’hui, 10 mai 2017, nous commémorons la 12ème « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions ». C’est une cérémonie importante qui touche aux valeurs fondamentales de notre
République.
Il y a 16 ans, le 10 mai 2001, les parlementaires adoptaient à l’unanimité …afficher plus de contenu…
En 1794, la Convention nationale estime que les esclaves, ayant combattu pour la liberté, méritent d’être citoyens.
Ce combat s’inscrit dans la continuité de celui des « libres de couleurs », esclaves affranchis et leurs descendants, qui ont obtenu la citoyenneté en 1792 mais avec moins de droits que les citoyens réputés « blancs ». En effet, ils n’ont entre autres, pas le droit de vote, ne peuvent porter l’épée, paient un impôt supplémentaire, ne sont pas appelés monsieur.
En 1801, Napoléon Bonaparte rétablit l’esclavage et fait disparaître la citoyenneté des « libres de couleur ». La loi du 24 avril 1833 restaure cette4 citoyenneté et en 1848, les « nouveaux libres » de Gorée, de la Guadeloupe, …afficher plus de contenu…
La violence commise envers le membre le plus infime de l'espèce humaine affecte l'humanité entière [...].
La liberté d'un homme est une parcelle de la liberté universelle, vous ne pouvez toucher à l'une sans compromettre tout à la fois ».
La portée citoyenne de cette commémoration doit prendre une dimension universelle, qui trouve son prolongement, au-delà de notre territoire national, dans la lutte contre les esclavages contemporains.
Car l’histoire s’est répétée, et l’esclavage n’a pas totalement disparu.
L’éradiquer n’est pas un acquis de la civilisation, c’est un apprentissage, une conquête de chaque jour, une bataille jamais achevée. Les