Discourt sur la peine de mort
La peine de mort (ou peine capitale) est une sanction pénale ordonnant la suppression de la vie d’un condamné. Elle est infligée à une personne, reconnue coupable d’un crime passible de cette peine, à l’issue d’un procès organisé par une juridiction légale appartenant à un État dont la législation prévoit ce châtiment.
Il existe bien d’autres cas dans lesquels des agents d’un État prennent la vie d’une personne, mais on parlera alors d’exécution extrajudiciaire, d’exécution sommaire. Ou tout simplement d’assassinat.
58 pays ont recours à la peine de mort. Mais 139 autres l’ont aboli ou ne l’appliquent plus. En outre, depuis 1990, 50 pays sont devenus abolitionnistes. Pourtant, le débat sur la peine de mort n’est pas clos. Les partisans de la peine de mort invoquent la nécessité de protéger la société, de dissuader les criminels ou encore de contenter les victimes. Ceux qui réclament l’abolition universelle s’appuient en particulier sur le droit fondamental à la vie, la cruauté de ce châtiment et l’irréversibilité de la peine.
En 1982, les membres de l’ACAT-France ont voté en faveur de l’extension du mandat initial [à la création de l’ACAT-France, en 1974, l’association avait pour unique objectif la lutte contre la torture. L’aide aux victimes de la torture, notamment en agissant en faveur du droit d’asile, sera rajouté au mandat en 2001.] de leur association pour y inclure la lutte contre les exécutions capitales qu’elles résultent d’une décision arbitraire (exécutions extrajudiciaires) ou légale (peine de mort).
Quelque faits pour informer l'auditoire :
30 novembre 1786 : la Toscane abolit la peine de mort sous le règne de Pietro Leopoldo, le Grand Duché de Toscane est le premier Etat à abolir la peine de mort et la torture. C’est à cette époque que Cesare Beccaria avait publié son traité « Des délits et des peines » qui prônait la suppression de la peine capitale, alors que l’abolitionnisme n’était que très peu répandu.