Discretion versus policy rules
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Discretion Versus Policy Rules in Practice I – Règle versus discrétion Alors que l’on considérait le débat « discrétion versus règle » comme l’un des sujets majeurs de la politique monétaire des années 1960 à 1980, les récents évènements ont remit cette question au goût du jour. Par définition, une politique de règle – monétariste – consiste à se fixer un objectif de moyen à long terme et à s’y tenir, elle s’inscrit alors dans la durée par une règle précisée dès aujourd’hui (e.g. une croissance de la masse monétaire de 3,5% tous les ans pendant 10 ans). La règle étant fixée et donc rigide, ce type de politique permet une meilleure crédibilité mais ne permet pas de répondre à des changements structurels. Quand une politique réagit au « coup par coup », elle est alors dite discrétionnaire – keynésienne – ou active et déterminée à chaque période selon l’état actuel de l’économie, l’état future et les instruments à disposition. La discrétion permet une plus grande flexibilité/adaptabilité à la situation économique et/ou aux changements structurels mais en plus d’être coûteuse, elle peut entrainer un problème d’incohérence temporelle fort. La crise des subprimes qui a frappée courant 2007 après la chute de « Lehman Brothers » et qui s’est suivit d’une importante récession économique et d’une forte diminution de la confiance sur les marchés, ou encore la question des dettes souveraines soulevé d’abord par la Grèce début 2010 et qui ont conduit à une méfiance généralisée, sont d’autant de raisons valables à la remontée des débats sur la politique monétaire à adopter. Et alors que la confiance reste mondialement assez faible, la Réserve Fédérale des Etats-Unis (FED) joue malgré tout une politique monétaire plutôt discrétionnaire. Est-ce un bon choix ? Dans le domaine des politiques économiques, les décideurs doivent-ils préférablement suivre des règles de conduite ou décider de manière discrétionnaire de leur stratégie ? II – Cohérence temporelle