L'application de la discrimination positive pour compenser les inégalités procure des droits certains à ceux qui se sentent victimes d'inégalité mais peut présenter également des effets pervers. Quatre documents abordent ce thème. Dans son essai La discrimination positive paru en 2004 dans la collection Que sais-je ?, Gwénaëlle CALVES définit les différentes techniques de discrimination positive. L'article du Directeur de l'Observatoire du communautarisme, François DECOUVOUX DU BUISSON, paru le 08/01/2004 sous le titre La discrimination positive, une aberration explique ce que ce principe véhicule de négatif et que c'est une hypocrisie qui donne bonne conscience. Jean-François AMADIEU, Directeur de l'Observatoire des discriminations, dans l'entretien avec la journaliste Evelyne JARDIN Restaurer le principe républicain d'égalité affirme qu'il faut lutter en amont contre les discriminations au lieu de les corriger par l'application de quotas, comme par exemple le choix en aveugle entre deux candidats à l'embauche tel qu'illustré par le dessin de PESSIN publié dans le supplément Économie du Monde du 24/01/2006. Une première approche consistera à définir ce qu'est la discrimination positive et pourquoi il a fallu mettre en place ce principe. Dans un second temps, il s'agira de présenter les solutions pour lutter contre les inégalités au travers des techniques utilisées et des facteurs permettant de déterminer les inégalités. Et enfin, le sujet étant ambivalent, controversé et pouvant avoir des effets pervers, il faudra peut-être proposer d'autres moyens pour cesser de stigmatiser.

La discrimination positive est aussi réelle que les inégalités qu'elle tente de corriger.

G. CALVES rappelle qu'elle se définit de plusieurs façons. C'est d'abord l'application de la méthode du contingent minimum, avec par exemple un pourcentage obligatoire de représentativité dans un groupe. C'est également la volonté qu'une minorité soit présente et visible dans un groupe, par sa