Discrimination à l'embauche
1. La couleur avant les compétences ?
Trouver un emploi lorsqu’on est jeune et issu de l’immigration relève du défi.
2. 1ère difficulté, lutter contre le regard des autres.
L’avis du président du MRAP(Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples).
3. L’obstacle du « plafond de verre »
L’avis du fondateur de l’association Africagora.
4. Que font les entreprises ?
La lutte contre les discriminations devient l’un des enjeux majeurs des entreprises. Plusieurs initiatives sont en faveur de l’égalité des chances en particulier pour les 17-25ans issues des minorités.
5. Quels sont les aides ?
Des lois condamnent la discrimination raciale, des procédés parviennent à y venir à bout. Revue des détails.
1. La couleur avant les compétences
Le taux de chômage des jeunes diplômés issus de l'immigration est trois fois plus élevé que celui de la moyenne nationale. "Paradoxalement, plus on a de diplômes plus le risque de se voir refuser à un emploi qualifié est élevé, indique SOS Racisme (...). C'est à partir du niveau bac +2 que la discrimination est la plus importante".
Cette réalité, qu'elle touche le domaine de l'emploi ou les stages en entreprise, est quotidienne et reconnue. "Je suis le seul de ma promo, alors que j'en suis sorti major, à être toujours à la recherche d'un emploi" s'étonne ce jeune Supélec d'origine d'Afrique de l'Ouest. Certains recruteurs n'hésitent pas à procéder à un "tri" à partir du nom ou de la photo figurant sur un CV.
D'autres prétextent que tel poste est déjà attribué, ou posent de nouvelles exigences exagérées (qualification, horaires...). "Malgré mon niveau d'études élevé, ce n'est qu'en réussissant à décrocher des rendez-vous par mon réseau que j'ai réussi à trouver un poste. Mon CV seul, du fait de mon nom, n'a donné pratiquement aucun retour", témoigne Peng Han Cheung, conseillé en gestion de risques financiers, récemment