Discriminisation
Je me rends compte que dans mon précedent article je n'ai pas défini ce que j'entends par « discrimination positive ».
Déjà, je préfère le terme d'action positive, parce que c'est tout le contraire des discriminations interdites par la loi.
Nous vivons dans une société pluriethnique. L'immigration a apporté des cultures différentes, qui se superposent à la diversité religieuse existante en France. La loi républicaine part du principe qu'étant la même pour tous, elle ne favorise personne et que donc les citoyens sont tous à égalité. Cet aveuglement refuse de voir que les groupes ethniques majoritaires sont favorisés de fait parce que, même si la loi est la même pour tous, il n'en va pas de même pour les comportements. Un réflexe naturel consiste à préférer ceux du groupe majoritaire, généralement par méconnaissance de l'autre. Les discriminations sont un fait.
Ces discriminations s'expriment principalement dans le monde du travail et dans l'enseignement supérieur. Elles portent sur les groupes ethniques, mais aussi sur la catégorie socio-professionnelle. Le prblème est que nos banlieues regroupent à la fois les minorités ethniques et les catégories socio-professionnelles les plus défavorisées.
Les comportements étant discriminatoires, il me semblerait logique que la loi, temporairement, compense cette inégalité.
Dans l'enseignement, principalement. Le président de sciences-po a montré la voie, en prouvant que des élèves sélectionnés dans les lycées de banlieue sont capables de s'en sortir aussi bien que les autres.
La première étape consiste à casser la carte scolaire, qui interdit aux élèves de banlieue d'étudier ailleurs que dans les établissements de banlieue. Cette politique accentue le phénomène de ghetto que tout le monde dénonce.
La deuxième étape consisterait à informer tous les élèves de la même manière sur les possibilités d'études qui s'ouvrent à eux, et surtout sur les débouchés professionnels