Le XVIIe et le XVIIIe siècle ont été des périodes critiques au niveau des conceptions que l’être humain se fait de lui même. D’abord, c’est la révolution scientifique du XVIIe siècle qui a remis en cause, grâce à Copernic, le géocentrisme admis par l’Église catholique romaine ainsi que la conception de l’homme rattaché à celui-ci. Par la suite, ce sont les Lumières qui offrent une nouvelle vision de l’être humain à travers l’utilisation de leur propre entendement, c’est à dire sortir de l’état de minorité pour aller vers celui de la majorité. Plusieurs courants de pensée ont découlés de ces deux siècles, tel que le rationalisme de Descartes et l’influence de l’empirisme sur Rousseau. Contrairement aux Lumières, ces deux philosophes ont établis ou non un lien direct entre l’être humain et l’animal, amenant ainsi la question : qu’est-ce qui distingue l’être humain de l’animal ? Il sera question dans ce texte, des ressemblances entre les conceptions des deux penseurs par la suite, les différences entre celles-ci et pour finir la prise de position sur les courants de pensées de nos deux philosophes.
Descartes appuie le rationalisme, « doctrine d’après laquelle toute connaissance certaine provient de la raison ». En d’autres mots, l’humain possède à travers son esprit la possibilité d’établir des liens résultant de la bonne utilisation de la raison et des connaissances. Tant qu’à lui, Rousseau prône un mouvement de pensée qui tend vers l’empirisme. Celui-ci affirme que « toutes connaissances proviennent de l’expérience.» D’après lui, il est possible de déterminer toutes connaissances à partir des sens. Tout d’abord d’après Descartes, au niveau métaphysique, le corps et l’âme sont deux substances, et ce malgré leur association nécessaire à la vie, l’une étant étendue et l’autre pensante. L’être humain est, en quelque sorte, indépendant de son corps, car il n’a pas besoin de celui-ci pour parvenir à réfléchir et à raisonner. Représentant un