Disseration de philo : qui parle ?
Si nous voulons définir communément ce qu’est le langage, probablement dirons-nous qu’il est un véhicule des pensées et des émotions. Ainsi, nous insisterons sur sa dimension de moyen, c’est-à-dire, en vue d’une fin, d’instrument, ou encore, d’outils de communication. Qu’elle que soit la fonction qu’on assigne au langage, on assume qu’il est postérieur aux pensées et aux émotions dont il est l’expression. Mais si l’on définit le langage comme le moyen d’expression et de communication de pensées, alors il est clair, que seul l’être humain dispose d’un langage. Ce qui nous pousse à nous interroger sur la source du langage et, plus précisément, sur : qui parle ? Nous nous intéresserons au langage des choses, puis au langage de la pensée et enfin, au fondement de celui-ci.
Nous allons commencer notre résonnement en nous intéressant à la philosophie antique. Plus précisément, la « philosophie du langage » des Grecs, vient en rupture avec la conception de Démocrite, qui envisageait le langage comme quelque chose de purement conventionnel. Nous savons qu’un même nom peut correspondre à des choses différentes ou qu’une même chose puisse être défini par des noms différents, dévoile que, le lien entre le langage et les choses, ne peut être qu’une institution humaine. Les philosophes Platon et Aristote, vont rompre avec cette conception, en affirmant la puissance des liens entre la structure du langage et l’être des choses. Pour Platon, un pur conventionnalisme obligerait à penser que n’importe quel nom parviendrait à désigner une chose donnée. Mais, l’usage du langage nous montre au contraire, qu’il y a des usages qui sont corrects et d’autres qui ne le sont pas. Par la suite, il expose une thèse qui démontre que l’usage d’un nom est correct quand il est l’incarnation d’un « nom idéal » qui appartient à la chose elle-même. Il affirme également que le fait qu’il y ait des mots généraux, par exemple, l’homme, qui s’appliquent à plusieurs