Disseration pascal
Pascal, ayant été un mathématicien, un physicien et un penseur, amèna une grande richesse de perspective à ses pensées philosophiques: «Comme la télévision nous permet de contempler un spectacle [...] sous des angles divers sans être, comme le spectateur cloué en un seul point, Pascal avait sans doute projeté un ouvrage surhumain, magique, où ses pensées auraient pu se mouvoir, se suivre et s'interrompre, se recomposer diversement, comme les couleurs le font au coucher du soleil dans la souffrance et l'éclat de la lumière. Le rêve a été réalisé par sa mort précoce et par l'état de désordre apparent où il laissait ses papiers, ainsi que par l'intelligence et le respect de ses éditeurs successifs.» Je vais parler de la logique et de la complexité des pensées de Pascal, de sa vision du monde, de la mobilité de son esprit et du désordre apparent de son oeuvre.
Pascal écrit ses pensées au 17ème. Elles sont complexes et nombreuses mais argumentées de manière précise, comme nous le montre la pensée 20 à la page 54: «Pourquoi prendrai-je plutôt à diviser ma morale en quatre qu'en six? Pourquoi établirai-je plutôt la vertu en quatre, en deux, en un? Pourquoi en abstine et sustine plutôt qu'en «suivre nature», ou « faire ses affaires particulières sans injustices », comme Platon, ou autre chose? - Mais voilà, direz-vous, tout refermé en un mot.- Oui, mais cela est inutile, si on ne l'explique; et quand on vient à l'expliquer, dès qu'on ouvre ce précepte qui contient tous les autres, ils en sortent en la première confusion que vous vouliez éviter. Ainsi, quand ils sont tous renfermés en un, ils y sont cachés et inutiles, comme un coffre, et ne paraissent jamais qu'en leur confusion naturelle. La nature les a tous établis sans renfermer l'un en l'autre.» Grâce à cette pensée nous pouvons voir l'organisation des pensées de Pascal. Il se pose des questions sur ce que les hommes font (diviser les pensées en 4, en six ou établir la vertu en quatre, en deux, en