Dominique Fernandez, dans l’étoile rose (1978) fait dire à l’un de ses personnages « la littérature occidentale, dans sa grande tradition, valorise la nuit, l’échec, la mort, le pessimisme … contre le jour la réussite, la vie, l’optimisme ! … ».
Votre expérience de lecteur vous conduit-elle à confirmer ce jugement ?
Vous expliquerez votre intérêt pour l’une ou l’autre littérature, en vous appuyant sur des exemples variés.

Au premier abord, Il apparait évident qu’associé toute la littérature occidentale à un art qui voit la condition humaine comme étant d’ores et déjà voué à l’échec est quelque peu exagéré. En effet, on a l’impression que la citation de ce personnage de Dominique Fernandez expose une perception très généraliste des choses, visant à restreindre des siècles et des siècles de travail, de chef d’œuvre, d’art, de tradition, de cultures à un ensemble gris, noir. La littérature occidentale serait elle la parfaite illustration d’une autre citation, celle du philosophe allemand Arthur Schopenhauer : « La vie est un pendule qui oscille de gauche à droite, entre ennui et souffrance". Nous essayerons de répondre à cette interrogation tout au long de notre exposé. Pour cela, nous aborderons tout d’abord le côté pessimiste de la littérature occidentale, avant d’examiner les exceptions que révèlent optimisme, réussite et joie de vivre. Enfin, nous nous intéresserons au reflet de la réalité vécu par l’auteur et qui est révélé dans tout œuvre littéraire.
D’emblé, l’évocation d’une littérature occidentale pessimiste nous ferait penser au mouvement romantique, très en vogue dans toute l’Europe du 19ème siècle. Ce mouvement trouve ses origines dans un roman que l’on pourrait qualifier d’extrêmement pessimiste : « les souffrances du jeunes Werther » de l’Allemand Goethe. Le titre est d’ailleurs très révélateur de l’intrigue du roman : c’est l’histoire d’un jeune homme qui tombe amoureux d’une jeune fille promise à un autre homme, d’une autre classe sociale. De