SUJET : Nos sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

« La connaissance par les sens est l’occasion d’erreurs sur la distance, sur la grandeur, sur la forme des objets », cette observation faite par Alain, illustre l’insuffisance de nos seuls sens dans l’acquisition de nos connaissances. Bien que l’Homme ait toujours usé de ses sens pour enrichir ses connaissances, il a également utilisé divers outils dans sa quête de l’apprentissage. Par exemple, le télescope dont l’astronome fait usage dans son observation du ciel ou les formules mathématiques qu’il va devoir mettre en œuvre dans ses calculs de trajectoires matérialisent autant de procédés qui, conjugués à l’utilisation des sens, aboutissent à la connaissance viable.

Cependant, si l’argument d’Alain semble tout à fait défendable, on remarque que dans certains cas nos découvertes ne nécessitent seulement l’usage de nos sens. Dans cette optique, nous pourrions évoquer la création d’une recette de cuisine dont l’appréciation subjective ne résulte que du goût et de l’odeur.

Dès lors, pourquoi nos cinq sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

Nous verrons dans un premier temps que si nos sens ne sont pas suffisants, ils participent à l’acquisition de nos connaissances. Dans un deuxième temps, nous verrons les limites de nos sens : nous aborderons la notion d’Inné et les autres facteurs nécessaires à notre apprentissage. Enfin nous verrons pourquoi nos sens peuvent tout autant servir que nuire à nos connaissances.

I) A) Nos cinq sens sont au fondement de toutes les interactions que nous avons avec l’extérieur. Sans eux l’Homme n’aurait pas de lien avec le monde qui nous entoure et donc avec ce qui lui apporte ses connaissances. Nous voyons ce qui nous entoure, percevons des sons, sentons des odeurs, goûtons des aliments et touchons notre environnement.
Prenons l’exemple d’un nouveau-né, qui vient tout juste