dissert philo
Depuis que l'homme a conscience d'en être un, il a cherché à savoir qui il était et à mieux se connaître pour arriver à dépasser ses propres limites dans le cadre d'une évolution perpétuelle. A l'heure de notre entrée dans l'ère du numérique, qui modifie complètement notre vision du monde et de nous-mêmes à travers des modèles standardisés et des comportements stéréotypés, on ne peut être qu'incités à se poser la question suivante: peut-on se connaître? Par "peut-on" on entend ici quelque chose de réalisable. Le pronom personnel "se" implique renvoi à soi. Quant au verbe connaître il peut revêtir différents sens: c'est être capable de former l'idée, l'image de quelque chose ou quelqu'un, c'est-à-dire avoir assez d'expérience de soi pour pouvoir se représenter. Connaître peut aussi vouloir dire "être conscient de l'existence de". La question de la conscience de soi et de ses limites est ainsi posée. De deux choses l'une: ou bien on considère qu'on est aptes à se connaître soi-même, ou bien on estime que de par notre nature d'êtres subjectifs et non omniscients on ne peut avoir conscience de ce qu'on est réellement. Le problème de l'objectivité d'une connaissance personnelle est ainsi posé. De plus on peut se demander si cette connaissance de soi peut être absolue? En tant qu'être conscients de notre existence, ne peut-on pas tout naturellement se connaître? Pourtant, l'existence même de l’inconscient n'est-elle pas un insurmontable obstacle à la connaissance de soi? Finalement, ne peut-on se connaître qu'à travers autrui?
Se connaître soi-même, c'est d'abord être conscient de soi. C'est une conscience réfléchie, qui se pense elle-même, par opposition à une conscience immédiate tournée vers l'extérieur. Selon Descartes, on pense donc on existe en tant qu'entité pensante, c'est-à-dire qu'on a une conscience. Cette conscience de soi se reflète dans les gestes et les paroles de l'être qui sait qu'il existe. Le cogito ergo sum