Dissertation :

Sujet : Suis-je responsable de ce dont je n’ai pas conscience ?

Le philosophe, dramaturge et romancier français Jean-Paul Sartre (1905-1980) disait « Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut mais on est responsable de ce que l'on est ». Cette citation est à la fois révélatrice de la pensée existentialiste et de l’ardeur du débat qui règne entre l’inconscience et la responsabilité. La notion d’inconscience peut être distinguée entre trois instances majeures : l’inconscience immédiate (qui n’est pas ouvert au monde), l’inconscience réflexive (qui n’est pas réfléchi) et l’inconscient selon Freud (le refoulement des pulsions psychiques). Le terme « responsable » (littéralement « qui répond de ») renvoie quant à lui à l’origine ou au fondement d’une chose, à la prise en charge d’une fonction ou d’un acte (dont il doit rendre compte) mais peut également référer à quelqu’un qui supporte les conséquences et les effets de quelque chose ou qui a une attitude réfléchie et sérieuse.
D’un côté l’homme en tant que personne unique est, bien qu’inconscient, le seul qui puisse expliquer une chose dont il est à l’origine. C’est donc, en théorie et de façon objective, l’unique responsable dans le sens où il doit obligatoirement rendre compte de ses actions devant une autorité.
D’un autre côté un homme qui n’est pas conscient de ses actions ou qui n’a pas l’intention de réaliser quelque chose n’a pas la capacité de prévoir les conséquences et l’impact de celles-ci sur autrui, il n’est donc pas responsable dans le sens où il ne peut supporter les conséquences de ses agissements. Un homme qui réalise un acte inconscient ne peut ainsi accepter une responsabilité totale et se dire : « Tout est de ma faute ».
Dans quelle