Il. Synthèse La lutte des classes encore évoquée dans les années 1970 semble bien dépassée si on en juge par la faiblesse des suffrages des partis qui y font aujourd’hui référence. La définition marxiste de la classe ouvrière renvoie à un groupe social dont les membres occupent la même place dans les rapports de production, ont un mode de vie et des ressources proches et ont le sentiment d’appartenir à ce groupe. Marx parle de conscience de classe et de lutte des classes dans la société du 19° siècle marquée par la Révolution industrielle.De fait, la prédiction de Marx de la bipolarisation de la société moderne ne s’est pas réalisée et les ouvriers n’apparaissent plus aujourd’hui pouvoir jouer de rôle révolutionnaire.Ils semblent s’être fondus dans la tendance à la moyennisation que l’on a pu observer des années 1950 aux années 1980, phénomène qui semble aujourd’hui interrompu. Après avoir présenté le déclin de la classe sociale des ouvriers, nous en exposerons les causes. I. La part des ouvriers dans la population active décline et leur force revendicative s’est considérablement affaiblie. A. On observe d’abord la baisse du poids numérique des ouvriers depuis le milieu des années 70.
1. Après la forte augmentation quantitative de la révolution industrielle jusqu'au milieu du 20 è siècle, et la stabilisation des effectifs , la crise industrielle de 1975 a marqué le début de la baisse du nombre des ouvriers. Au 19° siècle la classe ouvrière correspondait à la quasi-totalité des salariés, exploités et miséreux. Aujourd'hui, beaucoup d'autres salariés connaissent des conditions de travail, des relations hiérarchiques, des niveaux de qualification et de revenu comparables (et souvent inférieurs) à ceux des ouvriers qui ont accédé à un niveau de vie plus élevé.(TP1)
2. La part relative des ouvriers croit lentement jusqu'aux années 70 et décline depuis. Entre 1962 et 2005, la proportion des ouvriers parmi les actifs a