Dissert
Deux surprenantes conclusions émergent des débats actuels, mais l’une d’entre elles seulement a été totalement assimilée. Tout d’abord, une importante action du secteur public est nécessaire. Ensuite, une telle action est compliquée parce dans un monde globalisé, le besoin d’aide dépasse les frontières.
Premièrement, les solutions du secteur privé ont été tentées mais ont échoué dans un laps de temps d’une brièveté surprenante. La consolation la plus fréquemment évoquée dans ce genre de situation est qu’une crise vraiment mauvaise a un effet purgatif. Les entreprises insolvables ferment, les créances douteuses sont annulées et les prêteurs peuvent se remettre à prêter dans un climat de confiance renouvelé.
Hank Paulson, venu au ministère des Finances américain depuis Goldman Sachs, la banque d’investissement la plus solide des États-Unis, a fait le pari de la purge en laissant couler Lehman Brothers. Il soutient que les États-Unis ne sauraient tolérer une culture du renflouement. Un rejet ferme par le gouvernement devrait être considéré comme un signe que la plus grande partie de l’économie américaine est fondamentalement solide, et que les marchés financiers américains sont assez subtils pour identifier de bonnes pratiques commerciales.
Andrew Mellon, le ministre des Finances américain de la grande dépression, était lui aussi un titan de la finance. Sa réaction immédiate face à la panique des marchés boursiers de 1929 est devenue célèbre : “liquidez la main d’œuvre, liquidez les actions, liquidez les fermiers, liquidez l’immobilier… éliminez la pourriture du système.”
Il apparaît déjà clairement que le pari très risqué de 2008 n’a pas été plus payant que