Dissert
[Développement en 3 parties]
[I. Caractère contraignant de la loi] (On ne s'intéressera pas aux lois scientifiques, ici hors de cause, dans la mesure où leur « désobéir » est tout simplement impossible) Les deux aspects de la loi à considérer ici : la morale et le droit. Dans les deux domaines, la loi est universelle : tout être raisonnable doit lui obéir. Exemple kantien : mon devoir moral m'impose de respecter mon voisin comme une personne, l'attitude contraire ne serait pas universalisable. De même, la loi juridique impose des devoirs identiques à tous les membres d'une même société (universalité dans la particularité cette fois). Prétendre y échapper serait s'accorder à soi-même une supériorité inacceptable en droit. La désobéissance produirait des effets négatifs sur moi-même (preuve de « mauvaise volonté »), et sur autrui (source d’ « inégalité »).
[II. Désobéissance dans certaines circonstances] 1er argt. La nature paradoxale de la loi prévoit la désobéissance : tout interdit ouvre, en effet, la possibilité de sa transgression. 2ème argt. La loi va de pair avec la liberté. Comment alors passer de cette possibilité théorique à une possibilité réelle sans offenser la raison ? Dans certaines circonstances, il y aurait, sinon négation, du moins suspension du devoir de vérité (le médecin qui ment au malade par souci de ne pas faire souffrir moralement, et inutilement). C'est alors, dans ce cas, le respect de la personne qui dirige la désobéissance. Contradiction classique entre l'état de guerre et l'interdiction de tuer. La décision est purement individuelle : l'objecteur de conscience va jusqu'au bout de son refus, mais e citoyen peut choisir de faire la guerre pour défendre une patrie où s'incarnent des valeurs à ses yeux positives. De