Dissertation Art Philosphie plan
1559 mots
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le philosophe d’Outre-Rhin Emmanuel Kant (1724-1804) affirma dans sa Critique de la faculté de juger que " le beau est ce qui plaît sans concept. Cette ultime définition nous donne des enseignements précieux. En effet, elle suggère l’immédiateté de la compréhension et de l’admiration d’une œuvre d’art. Ainsi de toute évidence, la compréhension de l’art et la perception du beau exigent une mise en œuvre directe et spontanée de la sensibilité. Or la sensibilité est une notion très subjective, relative à l’histoire personnelle et aux états d’âme de l’individu, du " sujet " qui contemple. En effet, convaincre, c’est argumenter, expliquer, s’impliquer pour déclencher une éventuelle réaction, cependant hypothéquée par l’absence de spontanéité, de compréhension immédiate du sens de la beauté de l’œuvre d’art en question. Si notre semblable ne perçoit pas de façon immédiate le beau que peut contenir une œuvre, alors il nous sera difficile de l’en convaincre ! Personne ne sait ce qu’est le Beau. Chacun sait ou pressent ce qui est beau. Là est le paradoxe. La beauté est universelle, mais elle n’est pas conceptuelle. La beauté est universelle, mais elle n’est pas exacte, elle est universelle, d’une universalité qui relève de l’évidence sans relever de la vérité.
La beauté, il me semble, est dans tout oeil qui sait regarder. Pour reprendre un terme Bergsonien, c'est le tourbillon révélé par la poussière que l'on observe. Personne ne peut s'entendre sur la forme exacte de la poussière ou du nuage, parfois même on y verra deux choses opposées. Et pourtant c'est le même tourbillon qui anime ces poussières, la même intuition de beauté qui nait dans l'esprit de celui qui regarde le nuage... Peu importe sa forme..
Introduction
(Méthodo - Pourquoi cette question ? Il faut constater l’existence d’un paradoxe, nous amenant à poser la question.) On dit souvent que « les goûts et couleurs ne se discutent pas », mais la popularité même de ce dicton devrait nous le rendre