Cours 6 – 26/10/11
Sacha Guitry, le Lubitch français > également issu du théâtre, et qui ne renie pas ses origines. Guitry a plus produit dans les deux domaines que Pagnol. Figure assez subversive dans le monde de l’art : cinglant et provocateur > il faut interpréter ses mots en fonction du personnage. Il affirme que le cinéma est un art niais et stupide > il se lance dans le cinéma parce que la comédie française a décidé d’adapter une de ses pièces > il a tellement peur qu’on saborde sa pièce qu’il préfère la mettre lui-même en scène. Il ne va jamais cesser de faire le théâtre > et son cinéma aura toujours une dimension très théâtrale.
« Ses films sont des documentaires sur les comédiens ».
Particularité de Guitry : il part souvent d’un événement réel pour construire ses films. Sa carrière va durer 20 ans et il aura un très faible succès commercial. Il n’est pas dans un cinéma qui flatte le spectateur : rapport de distanciation moderne qui influence le cinéma de la modernité. Il réfléchit sur le cinéma et se met en scène. > Chose qui n’est pas vraiment au goût du public.
Ouverture de Roman d’un tricheur. Film qui est l’histoire d’une autobiographie> Guitry se met en scène et écrit son roman à une terrasse > moralité de l’histoire, il est préférable d’être tricheur plutôt qu’honnête pour réussir sa vie. Ouverture = modernité étonnante en 1936. Sur la question du son, on peut difficilement faire plus novateur. C’est lui qui fait tous les dialogues du film. On est en permanence dans un flash-back autobiographique. Toute l’histoire au passé est racontée avec la voix très particulière de Guitry.
Mettre en avant la manière dont Guitry s’adresse directement au spectateur en mettant en scène des questions de cinéma, avec une dimension inventive et ludique.
Culte de l’auteur qui sera valorisé au moment de la nouvelle vague.
Musique très ludique > rappelle les dessins animés > la musique met à distance la chose et empêche qu’elle