Dissertation comparative
Le premier renseignement que l’on peut constater de ce récit québécois d’antan est qu’il y a des passages où la présence du fabuleux est bien exprimé. Le récit met en scène un être surnaturel , le diable , qui est présenté comme étant réel et toujours près des habitants : « Lucifer lui- même, apparut au vieu curé Barrette, lui disant: Donne -moi ton âme pour les siècles et des siècles et dès demain matin , ca va charroyer de la pierre […] ton église, tu vas l'avoir, aussi haute qu'une cathédrale, aussi solide qu'une forteresse. » (p.172) L'hyperbole présente illustre bien que le diable est capable de tout faire pour les habitants et que ceux-ci peuvent lui parler normalement. Elle accentue aussi l'effet surnaturel de ce récit. D'ailleurs, le fait d'avoir débridé le grand cheval noir et que par la suite celui-ci devient une boule de feu toute rouge permet d'observer l'aspect surnaturel et imaginaire:
« Le gros toxon à Pit Dublanc débrida le cheval noir pour mieu voir [ les gouttes de sang qui coulaient de sa gueule ]. […] Imaginationnez ça: le grand cheval noir se contorsionna sur lui-même, devient une boule de feu toute rouge avec des moignons d' ailes qui sortirent de là -dedans en même temps que ça s'élança à la fine épouvante vers l'église. » (p.181) Cette accumulation d'actions surnaturelles que le conteur nous raconte révèlent bien que ce sont des actions qui dépassent les forces de la nature au plus haut degré. Ainsi, le curé Barrette est conscient du danger qu'il court en livrant son âme au diable, mais il prend quand même le risque de la perdre pour une simple