Dissertation complète: etat-providence, crise ou mutation ?
La conception d'État-providence s'oppose à la conception de l'État libéral, aussi surnommé «État-gendarme». Cette vision de l'État est née sous l'Allemagne de Bismarck, qui, soucieux de garantir la paix sociale dans l'Allemagne nouvellement unifiée en 1870, a entreprit une série de programmes sociaux, (retraites, protection sociale etc.) orientés vers la classe ouvrière. En Allemagne, l'État-providence a prit le nom de «sozialstaat» (État social). Suivant ce modèle, de nombreuses démocraties libérales occidentales se sont orienté vers des formes variées d'Étatprovidence: «welfare state» au Royaume-Uni dans la première moitié du XXe siècle, «Folkhemmet» en Suède depuis 1936 avec le compromis entre syndicats et grandes entreprises, ainsi qu'en France, notamment depuis 1945 et la création de la sécurité sociale par le gouvernement provisoire. Cette notion nouvelle illustre les nouvelles orientations de l'État moderne, qui décide de gérer le bien être social de ses citoyens, et non plus de ne s'occuper que des fonctions régaliennes: la police, la monnaie, la défense et la diplomatie. L'État-providence implique également que quand les solidarités primaires (Église, corporations etc). sont défaillantes, les citoyens peuvent compter sur la puissance publique. Ainsi, si l'ont devait poser une définition de l'État-providence, il semblerait qu'il s'agisse d'une forme d'organisation sociale dans laquelle l'État souhaite assurer, de manière directe ou indirecte, le bien-être social des citoyens en jouant un rôle central de régulation de l'économie et de redistribution des richesses et des revenus, via une fiscalité sociale fondée sur des prélèvements sociaux redistribués sous forme directe (allocations, aides etc.), ou indirecte (infrastructures, aides morales etc.), dans le but de promouvoir une justice sociale. Dans son sens large, il incorpore l'éducation et la santé. L'État-providence a été soutenu par de nombreux économistes dont