Depuis son existence, la littérature québécoise doit remercier des pionniers comme Alain Grandbois ou Claude Gauvreau. De 1944 à 1958, Maurice Duplessis gouvernait sur le Québec. C’était l’époque de La Grande Noirceur. Pourtant, en France, c’était Les Trente Glorieuses, où on a connu une période de forte croissance économique. Paul-Émile Borduas écrit Le Refus Global, un manifeste artistique publié en 1948 où on remet en question les valeurs traditionnelles et rejette l'immobilisme de la société québécoise de l'époque. Anne Hébert est une auteure renommée ayant remporté des prix prestigieux tout au long de sa carrière. En 1950, elle publie son roman qui s’intitule Le Torrent, des nouvelles qui traitent d’un rare pessimisme de la vie. Dans la nouvelle Le Torrent, peut-on dire que François n’éprouve que de la peur à l’égard de sa mère? Dans un premier temps, nous verrons que François n’éprouve que de la peur. Ensuite, il éprouve de l’admiration pour ce cheval qu’il surnomme Perceval, et cet extrait montre le contrôle total de Francine sur son fils.

François n’éprouve que de la peur à l’égard de sa mère parce qu’il n’a pas la force de la défier. D’ailleurs, il n’a pas le courage de regarder sa maternelle dans les yeux : « Et moi je ne parvenais pas à me décider à la regarder. » (l.) Cette incapacité à monter la tête est une preuve que François est sous la domination de sa génitrice. Claudine, la mère de François notait tous les gestes de son fils : « En fait, ma mère enregistrait minutieusement chacun de mes manquements pour m’en dresser le compte, un beau jour, quand je ne m’y attendais plus. » (l.) François est constamment sous la peur de la menace de sa mère, il sait très bien qu’un jour, il va être réprimandé de tous les mouvements qui déplaît à Claudine. Aussi, l’utilisation de l’oxymore dans « un beau jour » (l.), est controversé, puisque tous les jours que François vit, est un désastre sous la peur et le manque d’affection. François est sous l’emprise de