Dissertation culture
Sens ordinaire : état d'esprit provenant d'une absence de certitude
Philosophie : attitude réfléchie, volontaire et critique ; suspension du jugement devant ce qui se présente comme une vérité, afin de l'examiner et d'en mettre à l'épreuve le bien fondé.
Épistémologie : selon claude Bernard, qualité fondamentale de l'investigation scientifique, qui vise à ne pas prendre des conclusions momentanées pour des vérités absolues.
D'un point de vue philosophique, il faut distinguer deux sortes de doutes : le doute sceptique et le doute méthodique.
1Le doute sceptique est une suspension radicale et définitive du jugement. LA PENS2E Chrétienne, en particulier avec Pascal, a repris certains aspects de la tradition sceptique : en mettant en évidence la faiblesse de notre raison, le doute sceptique peut être aussi un auxiliaire de la foi. A la suite de Hume (18ème siècle), le doute sceptique devient plus modéré : il consiste moins à suspendre nos croyances, mêmes les plus crédibles, pour des certitudes, et à se défendre contre l'enthousiasme des passions et contre le dogmatisme.
2 le doute méthodique est le point de départ de la philosophie de Descartes. S'il consiste dans le projet de faire table rase de toutes les opinions que nous avons reçues jusqu'ici comme étant vraies, c'est en vue de trouver celles qui leur résisteront. Le doute méthodique diffère donc du doute sceptique parce qu'il est un moyen en vue d'une fin, qui est la certitude. Provisoire et délibéré, le doute cartésien est également radical: il révoque ce qui est simplement vraisemblable et n'admet pas d'intermédiaire entre le vrai et le faux. Il est, de ce fait, hyperbolique, c'est à dire excessif. C'est pourquoi, à la fin de la Première méditation métaphysique, Descartes avance la fiction d'un « malin génie » qui lui permet de se persuader que tout est faux. Cette fiction a essentiellement un rôle psychologique. En effet, les raisons de douter sont logiquement suffisantes, mais elles ne