Dissertation de philo : le risque
818 mots
4 pages
Le risque Une définition basique semblerait être que le risque est le fait de se mettre en danger, en situation de perte de stabilité, d’assurance. De fait, cela apparaît impliquer une volonté de sortir du connu, du maîtrisé (ou supposé tel), de se placer en situation de précarité, de dépendance à une situation extérieure. En effet, la notion de risque dépend de la perception qu’a le sujet de sa de perte de contrôle sur sa situation. Tout peut être risque : traverser une rue, descendre un escalier, continuer de vivre sur cette planète qu’une météorite géante pourrait percuter à chaque instant ! Le risque zéro n’existe donc pas. Vivre, c’est risquer sa vie. Pour autant, confronté au risque non choisi, ou sous sa menace, l’individu social occidental se prémunit par l’assurance sinon contre le risque, du moins contre les conséquences matérielles du risque. Il y est même contraint par la loi, l’homme étant un risque pour l’homme. L’objectif semble en être que le seul risque toléré ou accepté soit le risque décidé, la « prise de risque ». Dans ce domaine, il est généralement admis qu’un risque peut être dit mesuré en fonction de nos connaissances collectives et individuelles du monde qui nous entoure, ou au contraire être déclaré insensé. C’est donc l’évaluation du risque par rapport à notre situation de départ qui nous fait passer du risque nécessaire (il faut bien vivre) au risque volontaire, décidé. La décision ou non de risquer met en équilibre d’un côté la prudence et de l’autre la témérité (lat. temerarius, temere : au hasard). La prudence, mère de sûreté, appellerait à se préserver en toute chose et à éviter de perdre par le risque ce que l’on a acquis dans l’existence, et en premier lieu l’existence elle-même. La témérité, à l’inverse, fait fit des acquis éventuels comme des conséquences et met au centre l’assertion du désir ou de l’inclinaison immédiate du sujet (« Où il n’y a point d’assertion, il n’y a point de témérité » J.J. Rousseau).