Alexandre Hoesli
Classe 1E
21.06.2014
Dissertation de philosophie

« Tout le secret de l’art est peut-être de savoir ordonner des émotions désordonnées, mais de les ordonner de telle façon qu’on en fasse sentir encore mieux le désordre. »
Ramuz, Journal
Un des grands buts de l’art est certainement de créer chez l’homme la réceptivité à certaines sensations difficilement accessibles par d’autres moyens. Mais qu’est-ce-que l’art ? 0n apparente souvent l’art au beau. Mais cette idée n’est qu’un mythe accepté par une majorité, faute de réflexion et de remise en cause, car la notion de beau varie suivant l’époque, le pays, la religion et une quantité d’autres facteurs. Prenons l’exemple des femmes girafes qui sont l’idéal de la beauté de certaines tribus thaïlandaises, cette vision se heurte totalement à la conception européenne du beau qui ne comprend pas de cou exceptionnellement long mais plutôt une taille fine ou un teint bronzé. Il n’y a donc pas de définition de beauté absolue et planétaire, le beau est subjectif. Nous caractériserons donc l’art comme une création humaine pouvant faire ressentir une émotion ou appelant au sens d’autrui. Je préciserai encore que l’émotion est un trouble subit par un sentiment vif de peur, de surprise, de joie, etc. (Dictionnaire Larousse), l’art vise donc à nous troubler de différentes manières, dans l’énoncé ci-dessus par le désordre. Ce dernier est l’absence d’organisation, qui mène à la confusion ou lorsque ‘’quelque chose’’ n’est pas à sa place. Depuis ces différentes définitions on peut se demander si le désordre est la composante de l’art pouvant nous troubler le plus et sans quoi certaines émotions ne pourraient jamais être exprimées.

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Plus l’art est désordonné plus il est riche. Contrairement au domaine physique