Dissertation de philosophie
Aujourd’hui, partout dans le monde, les milieux des sciences pures et humaines s’opposent. Une discipline nourrit le débat : la psychanalyse. Issue des travaux du médecin Josef Breuer, qui furent repris par Sigmund Freud dans la seconde moitié du XIXème siècle, elle est définie comme une « investigation psychologique ayant pour but de ramener à la conscience les sentiments obscurs et refoulés » des individus qui y ont recours. La psychanalyse est donc une branche ajoutée à l’arbre de la psychologie, branche qui travaille à partir du ressenti de chacun. Le mot lui-même se compose de deux racines grecques: la psychê, c’est-à-dire l’âme et le verbe analusis, résoudre. Ainsi, la psychanalyse a pour but de comprendre le fonctionnement de l’esprit du patient. Cependant, cette discipline ne trouve pas grâce aux yeux des scientifiques lorsque ses adeptes affirment qu’elle est une science à part entière. Là se pose le problème de la scientificité. Qu’est-ce qui définit la science ? Qu’est-ce qui définit une science ? Si la psychanalyse découle de la psychologie, sachant que cette dernière est considérée comme science (étymologiquement science de l’âme), ne peut-on pas considérer que la psychanalyse se compose d’une part de science ? Puisque la question fait polémique, il faut se demander à quelles conditions la psychanalyse serait-elle une science ; c’est-à-dire qu’il faut rechercher en quoi la psychanalyse se rapproche-t-elle de la science. Pour ce faire, il est nécessaire dans un premier temps de définir rigoureusement ce que l’on entend par « science ». Dans un deuxième temps, il faut s’attarder sur la subjectivité propre à la psychanalyse pour enfin, dans un troisième temps, analyser les critiques formulées à l’égard de la scientificité de la psychanalyse.
Avant de s’interroger sur la scientificité de la psychanalyse, il est inévitable de définir précisément la notion même de science. En effet,