Dissertation economie
La réunion du Comité monétaire de la Fed (FOMC), mercredi 3 novembre, a décidé de lancer un rachat de bons du Trésor à long terme appelé en anglais ‘quantitative easing’(QE) pour $600 milliards jusqu’à la fin du deuxième trimestre 2011.
Même si on en a peu parlé en France, c’est une des décisions les plus importantes du Comité de la Fed où le Président B. Bernanke joue sa réputation, c’est surtout une décision importante pour les US et le reste du monde, car si le dollar est la monnaie des US, il est aussi le problème des autres pays (J. Connally).
En général cette politique de Quantitaive Easing est opérée par des pays tels que le Zimbabwe avec les effets que l’on sait sur l’inflation, mais il s’agit aujourd’hui d’un pays qui semble plus sérieux, les US. Il faut reconnaître qu’après la crise financière, elle a été appliquée d’une manière déterminée par la Fed, la Banque d’Angleterre, et la BCE. Comment en est-on arrivé là et quels sont les effets de cette mesure non orthodoxe?
1.Définition du QE
Traditionnellement, la banque centrale (BC) d’un pays détermine la politique monétaire en fixant le taux directeur à court terme (‘the overnight federal funds rate’ aux US). Pour déterminer ce taux directeur, la BC va acheter ou vendre des instruments financiers (‘securities’) sur le marché (‘open capital-market’). Le taux de la BC est le taux auquel elle va faire des crédits aux banques commerciales. Ce taux directeur va se répercuter sur les taux bancaires, plus la BC accroît son taux d’intérêt, plus les taux bancaires et les taux longs augmentent, les crédits à l’économie diminuent et l’épargne est mieux rémunérée donc elle augmente. Si la BC désire lutter contre l’inflation, elle accroîtra son taux directeur (qui est donc un instrument de la politique monétaire) et si la BC veut relancer l’économie par le crédit, elle baissera son taux directeur, ce qui aura l’effet d’accroître la dépense et