Les fables, par leurs qualités, sont bien destinées aux enfants. En effet, elles ont une apparence simple, amusante, qui permet de faire étudier l’enfant en le captivant.
La fable s’inscrit souvent dans un cadre merveilleux. Elle rend vivant des objets inanimés comme « Le Cierge » (Livre IX, fable 12) victime de sa trop vive curiosité, et dote les animaux de la parole. Ces derniers se querellent, se lamentent, et qui ont très souvent des manières proches de celles des hommes. Ainsi dans « Le Chat et le Renard », les deux animaux se disputent à la fois pour passer le temps, et pour savoir lequel est le plus astucieux. Cette histoire mêlant des éléments surnaturels et naturels invite l’enfant à se projeter dans un monde différent qui le séduit et lui permet s’affirmer. En outre la fable fait référence aussi à des animaux fantastiques et des divinités tels que dragons, Jupiter ou Junon qui parlent à l’imaginaire des petits. Tout cet univers permet donc à l’enfant de s’évader, tout en le rassurant par la présence de caractéristiques, propres à l’être humain. De plus, pour captiver l’enfant et éviter sa lassitude, les histoires de La Fontaine sont assez courtes, avec un nombre restreint de personnages et la présence récurrente d’un dominant et d’un dominé, facilite la compréhension enfantine. On peut prendre l’exemple du loup qui, dans la plupart des fables, apparaît comme le bourreau puisqu’il est cruel, méchant et ingrat. Il est celui qui dévore l’agneau, les brebis et qui trahis la cigogne. Les fables possèdent également un caractère plaisant comme l’illustre bien « Le Lion et le Moucheron » (Livre II, fable 9). Cette fable comprend un dialogue et des passages humoristiques comme la pseudo scène de combat, ce qui rend le récit plus vivant, donc plus intéressant. Elle offre aussi un renversement de situation, des effets de surprise. On s’attendrait à ce que le lion, par sa force, remporte le combat, alors qu’il est terrassé par un simple moucheron, lui même